Histoire de nos paroisses

Montmorency

Il y a deux paroisses à Montmorency, depuis l’essor urbain des Champeaux qui a entraîné, il y a cinquante ans, la création d’une nouvelle paroisse et la construction de l’église Saint François. Depuis plusieurs années, ces deux paroisses, Saint Martin et Saint François, sont associées à celle de la commune voisine de Groslay, avec un seul curé, et maintenant un Conseil Pastoral et une Equipe d’Animation Pastorale communs.

Disons un mot de chacun de ces lieux.

A Montmorency, dominant la vallée, s’élève sur un éperon la collégiale Saint-Martin, église du XVIème siècle d’un très beau style gothique flamboyant, bâtie pour servir de sépulture aux barons de Montmorency ; les splendides vitraux nous en racontent l’histoire et nous en livrent les portraits. Depuis le milieu du XVIIème, la collégiale est aussi église paroissiale. Auparavant, à l’intérieur des remparts de la ville, près de la porte de Groslay qui n’existe plus, l’église Notre Dame était celle de la paroisse, sans doute depuis le XIème ; il semble en effet que la paroisse de Montmorency a été alors démembrée de la paroisse voisine de Groslay. Le délabrement de l’église Notre Dame en fit interdire l’accès. Pendant plusieurs décennies, les habitants de Montmorency retournèrent à Groslay, jusqu’à ce qu’Henri de Montmorency autorise que le bas côté sud de la collégiale serve de lieu de culte paroissial ; la nef était occupée par de grands monuments funéraires, détruits à la Révolution. A la fin du XIXème, la collégiale est affectée à la paroisse, alors de grands travaux furent entrepris pour sa restauration et l’édification de la façade ouest. Au XIXème aussi, des Polonais exilés ont trouvé refuge à l’ombre de Rousseau et de la collégiale qui en garde de nombreux souvenirs.


Création de Saint-François

Au début des années 50, la population des Champeaux s’accroît rapidement, une chapelle provisoire est édifiée avenue des Tilleuls et, en 1964, l’évêque de Versailles crée la paroisse Saint François. En 1967, Mgr Renard juge bond de transformer les Champeaux en une paroisse indépendante de Saint Martin. L’abbé Leportois, le premier curé, a lancé un journal mensuel, ‘Dans le vent’, et avec l’aide d’une association paroissiale, projeté de construire une église. La première Kermesse de l’Amitié s’est tenue sur le terrain, avenue des Tilleuls, en juin 1965. Le projet d’architecture est confié à l’architecte Jean Crozet et, en juin 1970, est posée la première pierre de l’église : l’église a été bénie par Mgr Rousset, le premier évêque de Pontoise, en juin 1971. Le plateau compte alors 4 500 habitants. Le Père Vallot devient le second curé et, depuis 984, c’est le curé de Saint Martin qui est également curé de Saint François. Cinq foyers d’accueil ont habité le presbytère, permettant un accueil, et l’ouverture et l’entretien de l’église. La kermesse a toujours lieu début juin, sur le terrain maintenant Saint Jean XXIII ; elle est devenue la fête du quartier et aide à recueillir les fonds nécessaires à la vie de la paroisse.


Groslay

Un mot à présent de cette commune et de son église tant attachées à l’histoire de Montmorency. Ce village, situé au carrefour des routes importantes, a connu une prospérité agricole jusqu’au début du XXème, et vers 1860, la culture du poirier s’y développe et devient célèbre : les Anglais raffolent de la ‘poire de Groslay’ ! A cette époque aussi, l’urbanisation se développe grâce à la mise en service, en 1877, de la ligne de chemin de fer Paris-Persan.
L’église, du XIIIème, a beaucoup souffert de la Guerre de Cent ans, et plus tard à la Révolution, mais les campagnes de restauration lui ont gardé son authenticité : l’église se présente harmonieuse avec de beaux éléments d’architecture, de sculpture et une belle série de verrières de la Renaissance ; on admire notamment un bel arbre de Jessé, père de David, autrement dit la généalogie de Jésus, qui portait le titre de fils de David, et un très beau baptême du Seigneur, qui offrent un catéchisme illustré.

Montmorency et Groslay, deux communes, trois paroisses, trois lieux de cultes où sont célébrées la messe dominicale et sur l’ensemble pastoral, une à deux messes chaque jour. Ensemble, les trois paroisses peuvent assurer l’accueil, le catéchisme à tous les âges, préparer aux sacrements et accompagner spirituellement les jeunes, les adultes et aussi les personnes malades, et les familles aux différents âges de la vie. Enfin, ne pouvant tout dire, nous n’oublions pas pour autant les communautés religieuses de Franciscaines et de Servites qui assurent la prière et les soins infirmiers.

Résumons-nous par cette singularité : Montmorency a été détachée de Groslay d’abord, et bien plus tard, les Champeaux de la collégiale, et aujourd’hui un seul élan pastoral préside aux destinées de ces trois paroisses, avec les activités de chaque lieu et d’heureuses initiatives communes.